Retour des pilotes sur le 80^e Rallye de l’Ain à Cerdon (3)

L’an dernier c’était vraiment bien et cette année c’était au moins aussi bien. Il manquait juste notre pote Nico et sa sœur Caro. NicolasVfr Germain et Mickael Chrétien sont partis depuis la France vers Oulan-Bator, voyage aller-retour en GS. Vous pouvez suivre leurs aventure sur leur page FaceBook : » voyage france-mongolie« 

Julie et moi avons souhaité partager à nouveau ce moment de vie sur les routes de l’Ain. Malgré les quelques années de rallye en amateur la moto n’est jamais prête. Cette année, malgré un certain nombre d’heures passées à bricoler dans le garage le soir quand les enfants sont couchés j’arriverai le jour du rallye avec les codes et plein phares qui fonctionnent de manière chaotique. Je n’aurai même pas le temps de mettre en place mon Vectorino développé par mon pote JC qui regroupe des fonctions d’aide pour pointer à l’heure et savoir ou on en est sur le routier mai également des fonctions équivalentes à un compteur Alphano pour la piste. On verra l’année prochaine.

Je connais les 2 spéciales puisque Challes a été déjà parcouru de nombreuses fois et Leymiat l’an dernier. Les profils de ces spéciales me conviennent bien car pas trop rapides et très bosselés. La bonne partie cycle de la R1100S pourra compenser la différence de puissance par rapport à des machines plus récentes.

Les reconnaissances se font donc le lundi soir avec quelques passages dans chaque spéciale pour se les remettre en tête et le passage obligé chez Olivier et Marlène pour boire une ptite bière et parler… moto et … rallye. Loïc m’ayant rejoint on finit la séance reco au Mac Do d’Ambérieu sur les coups de minuit (comme chaque année). Pas le temps de reconnaître le routier, on le fera en mode rallye à l’ancienne au Road Book.

Arrivé vendredi en fin de matinée à Cerdon je tente de trouver pourquoi mes phares merdent. On jette un œil mais à priori rien de visible. On remonte les carénages et ça fonctionne. On verra. Merci à JC d’avoir pris le temps de remettre de la lumière dans mon super road-book Ferrero. Le Paddock partagé avec mes amis du LBLC est encore une fois prêt pour nous accueillir. Comme chaque année Loïc assure la logistique alors que j’arrive à l’arrache.

Cette année pas de piscine mais quel plaisir de retrouver les amis de passion.

L’administratif et le technique se passent sans accro et l’UMAIN a mis le paquet pour fêter le 80ème anniversaire du rallye : T-shirt pour chaque concurrent ainsi qu’une bouteille de Cerdon à l’effigie de ce 80ème Rallye. Au top. Cerise, sur le gâteau, cette année les équipages mixtes ont droit à des plaques numéro bicolores (roses et blanc).

Après le briefing pilote, je reste un instant avec les copains et rentre dormir à la maison histoire de profiter de la nuit pré-rallye après une semaine très fatigante. Julie me rejoint à la maison et on vient à Cerdon en moto. Sur la route, je me rends compte que mes phares merdent encore. Après triturage de fils, ça refonctionne. On verra sur l’épreuve de jour.

Pas vraiment le temps de changer mes roues pour monter le train de pneus tendres. Pas grave les PR5 feront très bien l’affaire. Vu le poids de la moto, le mien et surtout celui de Julie ça devrait gripper. Bon d’accord, Julie doit représenter seulement 10% à 15% du poids total mais elle est juste au-dessus de la roue motrice.

On part par catégorie et comme on est tous dans des catégories différentes cette année on ne roulera pas ensembles. C’est l’occasion de faire de nouvelles rencontres et d’agrandir le cercle. Arrivée sur le parc, je découvre que Nicolas JOURDAN habituellement mon client chez REEL part juste derrière nous. Cool, je ne savais pas qu’il était motard. Départ du prologue et au premier virage je me rends compte que, je n’ai pas le prologue sur mon Road Book Ferrero. Merde…. Heureusement on roule à 2 puis 3 avec Cédric CHOULIER et Nicolas CERISOT avec qui je passerai une grosse partie du routier le jour et la nuit. Ça bouchonne dans Leymiat malgré les distances laissées en bas. L’important c’est que j’ai bien le tracé en tête.

Julie est détendue et tout va bien. Elle gère parfaitement le carton et le calcul des temps de pointage et puis c’est l’occasion de discuter de choses et d’autres tout en profitant des belles routes et paysages de la région. La météo est avec nous et ce n’est pas chose courante (3ème rallye de l’Ain sans une goutte de pluie depuis 2006 que je le pratique). Cette année on se paye même le luxe de communiquer pendant les spéciales. C’est la première année que je prends autant de plaisir sur les spéciales sans aucune appréhension. Mon pote JC m’en avait déjà parlé mais je n’avais pas encore réussi à rouler aussi détendu que cette année. Du coup, avec Julie on a roulé avec les ailes du plaisir et ça se retrouve sur nos chronos.

Petit bémol : un départ raté au début de l’ES5 (dernière monté de Challes sur l’étape 1). Comme je ne met pas trop de gaz pour épargner mon embrayage et bien j’ai calé. Redémarrage immédiat du moteur et c’est parti. Merde, j’ai dû laisser environ 4s et quelques dixièmes de mm sur mon disque d’embarayage. On peut se dire que c’est rien mais étant donné les écarts entre les concurrents cela commence à faire pas mal.

Le roulage de jour se termine après la première boucle de l’étape 2 et suite à la suppression de la 4ème boucle de l’étape 1.

L’épreuve de nuit interviendra après une bonne pause nous permettant de nous reposer et de préparer la moto pour la nuit. En ce qui nous concerne, test des phares ok, nettoyage des phares ok, plein d’essence ok, mise en place du RB des 2 boucles de nuit ok.

A priori on est pas mal au niveau du classement. Nous sommes à environ 10s du duo du team GEXLR. Malgré leur chute les extra-terrestre ASSEMAT / GARTIOT sont devant nous et devraient reprendre de l’avance la nuit. Mon pote Thibaut et son père son également loin devant et sont hors de notre portée. J’explique à Julie que faire un podium semble bien compromis et elle me dit qu’on n’a pas le choix et qu’elle est venue pour faire un podium, alors il faut que je me sorte les doigts… Oui mais il ne reste que 4 spéciales et devant ça roule bon train et…. Non pas la tête… Bon d’accord.

Au moment de repartir pour la nuit, je démarre la moto et …. Plus de phares. Putain de bordel de merde………….. Ca y est notre rallye est fini. Non c’est pas possible, je triture les fils et fini par avoir à nouveau de la lumière. Bon ben, on y va, on verra bien (ou pas). Je suis un peu angoissé que mon éclairage me lâche à un moment fatidique. Les spéciales se passent sans aucun problème, la visibilité est bonne, je ne cale pas J et les ailes du plaisir sont bien toujours là. Sur le routier, mes compères de devant ayant quelques problème de road-book c’est moi qui ouvre la marche et ils comptent sur moi pour pointer à l’heure. Mon éclairage ne m’a presque pas embêté et malgré la taille rikiki de mon road-book on s’en sort avec succès et finit l’épreuve sans que personne ne pointe en retard.

Après la première boucle on regarde le classement et, surprise, on a repris un peu plus de 8s à l’équipage GEXLR. Si on continue on peut le faire. A la fin de la deuxième boucle on leur a repris un peu plus de 3s. Finalement, on finit 31ème de l’étape 2 et au scratch rallye on est 1.6s devant eux à la 37ème place et sur le podium DUO.

Après décorticage des résultats je me rends compte qu’on se tirait la bourre avec 2 autre duo : Guinot / BAUMANN (410) sur leur tuono V4 et JOZON / FORTIN (38) sur leur Z1000SX. C’était une belle bagarre. Bravo à eux également.

Voilà, c’est fini, tout le monde a la banane et on refait le rallye tous ensembles autour d’un ou plusieurs bières et on finit par aller se coucher sur les coups de 4H.

J’emmène Julie au camping-car de ses parents et met le mien en place. Je sais, le Partner avec la bâche plastique dessus ça fait un peu dégueu mais c’est super pratique.

Le lendemain, on participe à la remise des prix puis rangement des affaires, petit picnic avec mon frère et ma belle-sœur puis il est l’heure de rentrer à la maison du rallye plein la tête.

Merci à tous ceux qui sont venus nous voir et notamment mon frère Stéphane, ma belle-sœur Sophie Depardon (qui n’a pas eu de crise cardiaque en nous voyant passer), ma nièce Charlotte, mon neveu Elton, les familles Bernard pour les photos et le soutien au bord de la route, le LBLC et tous les amis, Jean-Christian Michel, Loïc Bernard, Christophe Lamblot, Michael Pierrat, Thibaut Bernardet son père. Merci aussi à mon pote Vincent Doux et son frères qui sont venu nous encourager et qui seront peut-être de la partie l’année prochaine (je l’espère). Merci également à Yves Lombard de Flatmania pour être toujours présent quand j’ai besoin de conseils, de mécanique ou de pièces. Merci également aux MESSERLI pour leur accueil et leur investissement. Et enfin mille merci à toutes les personnes présentes sur les spéciales sur le bord des routes et ailleurs sans qui le rallye n’existerait pas. On s’est vraiment fait plaisir et on vous le doit.