Etienne Masson, triple champion du monde FIM EWC avec le SERT, a rejoint l’ERC Endurance-Ducati aux côtés de Mathieu Gines, Louis Rossi et Sylvain Barrier pour la saison 2021.
Cette année, l’équipe allemande a poursuivi son objectif : imposer une Ducati en tête du Championnat du Monde FIM d’Endurance. ERC Endurance, soutenu par Ducati Corse depuis 2020, a voulu avoir en main les meilleurs atouts possibles. Le team d’Uwe Reinhardt s’applique à adapter la Panigale V4R aux exigences de l’Endurance. Il a aussi décidé de confier le guidon à des spécialistes de la discipline.
Aux côtés de Mathieu Gines, champion du monde d’Endurance 2014, Louis Rossi et Sylvain Barrier, ERC Endurance-Ducati a donc recruté Etienne Masson, champion du monde FIM EWC à trois reprises avec le Suzuki Endurance Racing Team.
En début de saison, Etienne a participé aux deux journées de tests 24 Heures Motos au Mans fin mars. Il a avoué être très satisfait de ses premiers tours de roues sur la Panigale V4R du team ERC Endurance-Ducati.
« J’ai vraiment été surpris par la facilité de la machine. Elle est hyper maniable, tu sens tout de suite que c’est une moto née pour la course. Je retrouve un peu des sensations que j’avais avec la Suzuki. Il ne faut pas rouler en attaquant mais plus intelligemment, il faut enrouler. C’est une moto qui permet de rouler vite sans être trop physique, cela correspond bien à notre discipline. Il nous manque encore un peu de performance mais la moto est encore jeune et conçue pour la vitesse. L’équipe travaille pour l’adapter à l’Endurance. On travaille aussi beaucoup pour la course avec des pneus Michelin qui peuvent faire deux relais facilement et qui sont aussi efficaces sur piste plus délicate. »
Pour la première manche de l’année, aux 24h du Mans, et son parcours de 4,185 km, l’équipage d’Etienne a terminé en 8ème place au classement général et 5ème dans la catégorie EWC.
La saison s’est ensuite poursuivie à Estoril au Portugal. Son tracé de 4 182 m est réputé pour être très technique avec 13 courbes dont deux épingles, une ligne droite de 985 m et un dénivelé assez important. Ils se sont classés en 7ème place au général et 6ème de leur catégorie.
La 3ème manche s’est déroulée au Castellet pour le Bol d’Or. Le Circuit Paul Ricard HTTT a renoué avec la compétition moto mondiale en 2015 avec le retour du Bol d’Or, manche du championnat FIM EWC. L’ERC Endurance-Ducati a été contraint à l’abandon comme la moitié du plateau des engagés sur cette épreuve difficile.
La finale de ce championnat a eu lieu en République Tchèque, au circuit de Most. Le circuit a été ouvert en 1983 sur les 140 ha d’une ancienne mine de charbon à ciel ouvert. L’objectif était d’accueillir sur un site dédié les nombreuses courses auto et moto qui se disputaient en ville à Most sur différents tracés. Le premier événement à Most fut une course de moto organisée le 25 mai 1947 autour d’une brasserie. De 1978 à 1983, la conception du circuit a été soigneusement étudiée pour accueillir tous types d’événements auto et moto. Une restructuration a été lancée au début des années 2000 pour rénover l’ensemble du site et remettre l’Autodrom Most aux normes FIA et FIM. Cette fois-ci, ils terminent 6ème au classement général et dans la catégorie EWC.
La saison se clôture et Etienne se classe en 9ème place avec son nouveau team.
Pour lui, le bilan 2021 est assez mitigé. « En effet après avoir intégré l’équipe ERC DUCATI, qui est une équipe très jeune, les résultats ne sont pas réellement le reflet de notre rythme de course, donc pas mal de frustration quand on regarde les chronos et le potentiel général de la moto. Nous avons essuyé les pots cassés d’une équipe, qui a commis pas mal d’erreurs et qui manque d’expérience, cependant nous avons prouvé que le puissant moteur V4 de chez Ducati est aussi très fiable. 2021 était une année de transition plutôt qu’autre chose et je suis malgré tout content de mon adaptation à cette moto si particulière. J’attends 2022 avec impatience… ».
Nous espérons vivement que les perspectives 2022 satisferons Etienne.